Les désherbants et pesticides écologiques

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Un désherbant écologique

 

Un désherbant écologique venu de Nouvelle-Zélande : la Waïpuna.

La waïpuna qui signifie "eau pure" est une mousse chaude à base d'amidon de maïs et de noix de coco. Vaporisée sur les plantes envahissantes elle détruit instantanément leurs cellules.
Avec trois passages par an, le résultat est équivalent à l'action phytosanitaire alarmant tel que glyphosate (Roundup).

 

 Les pesticides écologiques

 

L’intérêt d’utiliser des pesticides naturels,écologiques est multiple.
 
Tout d’abord, les pesticides chimiques demandent un respect du mode d’emploi rigoureux, que seuls 20% d’entre nous lisent réellement. Ensuite, la plupart des produits ont un effet rémanent, et sont actifs pendant une longue période : le délai d’emploi avant récolte peut aller jusqu’à 60 jours, sous peine d’être toxiques lors de la consommation des légumes ou des fruits.

Ensuite, un jardin fertile et prolifique est un jardin vivant, et les liens entre la faune et la flore de votre jardin sont intimement noués.

 

Il faut protéger les lombrics indispensables à l’aération de la terre,
- la coccinelle prédatrice des cochenilles farineuses,
- le hérisson mangeur de limaces,
- l’abeille agent de pollinisation.

 

Avant même de traiter, veillez à limiter la prolifération des maladies par quelques gestes simples :

Modérer l’apport en engrais, car un surdosage provoque une sensibilisation de la plante aux maladies. Les fertilisants biologiques, à libération lente, ne fragilisent pas trop les cultures, même si vous avez eu la main un peu lourde…
Désinfecter les outils de taille comme les sécateurs et ébrancheurs, avant et après chaque opération, afin d’éviter la propagation de certaines maladies d’un sujet à un autre.
Pour cela, utilisez de l’alcool à 90° ou nettoyez complètement avec de l’eau de Javel et une brosse.

 
Détecter les araignées rouges


Les araignées rouges sont invisibles à l’œil nu, mais certains signes ne trompent pas quand elles sont là : les plantes paraissent fatiguées, leur feuillage se décolore, devient terne, plombé (on dit que la plante a « la grise »), et de fines toiles relient les tiges et les feuilles.

Leurs victimes sont surtout les haricots, concombres, fraisiers, pommiers, pruniers, pêchers, aubépines, rosiers et plantes d’intérieur et en véranda…

Lutter contre les araignées rouges
Faites un grand nettoyage : arracher une plante trop atteinte, ramasser les feuilles fanées, ainsi que toutes les mauvaises herbes à proximité et brûler le tout.
Supprimez les abris possibles pour l’hivernage : tuteurs creux en bambou, paillassons.
Badigeonnez au lait de chaux les murs de brique et les écorces rugueuses.
Javellisez les pots de fleurs
Réhydratez l’atmosphère (les araignées rouges se développent surtout en cas de chaleur sèche) par arrosages et pulvérisations. Vous pouvez vraiment « doucher » vos cultures.
Appliquez une solution de sucre ou une macération d’ail (voir recettes), ou encore poudrez au soufre.
Notez que les insecticides ne donnent aucun résultat sur les araignées rouges, qui sont des acariens…
Solution de sucre : mélangez 2 litres d’eau et 250ml de sucre, arrosez une fois au printemps pour dessécher les acariens.

Macération d’ail : Laissez macérer deux gousses d’ail dans un litre d’eau pendant 24 heures. Filtrez, et pulvérisez tel quel, au maximum deux fois par semaine.

 

Nouvel insecte auxiliaire : la chrysope aux yeux d'or
La larve de chrysope dévore les insectes nuisibles grâce à ses mandibules : elle ne fait qu'une bouchée des araignées rouges, mais s'attaque également aux pucerons, aux cochenilles à coque molle, aux acariens et doryphores.
Pour les aider à survivre l'hiver, on peut placer une petite boîte dans le jardin :
les chrysopes viendront s'y réfugier à l'abri du gel, du vent et de l'humidité.

 

Détecter les champignons

 

Nous regroupons dans cette rubrique toutes les maladies cryptogamiques, c’est-à-dire liées à l’attaque d’un champignon tel que oïdium, rouille…

Les conditions idéales pour le développement de l’oïdium sont un temps chaud, orageux et humide. Les feuilles se couvrent d’un revêtement blanchâtre, d’aspect farineux, et finissent par dessécher.
 

Dans le cas de la rouille, ce sont des amas poudreux jaunes, oranges ou bruns, de spores qui se développent sur les feuilles et les tiges. 

Leurs victimes sont surtout les rosiers, la courge, la ciboulette, les bégonias
d’intérieur, les géraniums, l’iris des jardins, les pois, le concombre, la vigne,
les haricots, l’ail, le poireau…

 

Lutter contre les champignons


A titre préventif, vous pouvez pulvériser une décoction de prêle, dont la silice recouvre et protège les cellules des feuilles.
Dès les premières taches de maladies, vous pouvez maîtriser l’envahissement en badigeonnant feuilles et tiges atteintes avec de l’huile de cuisine(tournesol par exemple).
Ramassez les feuilles et fruits malades et brûlez-les.
Ensuite, vous pouvez employer la bouillie bordelaise, qui est une solution de sulfate de cuivre additionné de chaux, ou le soufre. Mais attention, ces produits sont toxiques (dangereux pour animaux et poissons) et une overdose peut être fatale à la plante.
Si une plante a été contaminée une année, ne replantez pas l’année suivante au même endroit (voir rotation des cultures) et combinez les végétaux qui se soutiennent
(voir associations)
Décoction de prêle : faites bouillir pendant 20 minutes 50g de prêle (plante) dans 1 litre d’eau.

Bouillie bordelaise : ce mélange de sulfate de cuivre et de chaux est un excellent fongicide utilisable dans la lutte contre la tavelure, la gommose, le chancre bactérien ou encore le mildiou,(son emploi contre ce dernier dans le vignoble bordelais est à l'origine de son nom).

 

Lutter contre les chenilles

 

Pour les éloigner, plantez ou déposer à proximité de vos choux : des rameaux de thuyas frais, des plantes aromatiques tels que thym, sauge, romarin, menthe… dont elles détestent l’odeur ou céleris, oignons, tomates ou pommes de terre, qu’elles ne supportent pas, ou encore une dizaine de pieds de bourrache.
Protégez et attirez les chasseurs de chenilles. Les plus connus sont la mésange bleue et la mésange charbonnière.
Placez des nichoirs dans votre jardin ou dans vos arbres.
Plantez quelques tournesols dans le potager, les mésanges raffolent de leurs graines, et se feront un plaisir d’éliminer la piéride, qu’elle soit chenille ou papillon.
Cercler les arbres avec des colliers englués, elles resteront bloquées

 

Lutter contre les fourmis


A titre préventif, certaines plantes éloignent les fourmis : œillets d’Inde, menthe, lavande, marjolaine, ciboulette, cresson, ail. Formez des bordures ou des massifs aux endroits stratégiques. 

Pour les empêcher de monter aux arbres, entourez les troncs de papier gluant.
Partez à l’assaut de la fourmilière. Poser par dessus un gros pot de fleur retourné et boucher le trou avec un bouchon de liège. Arrosez tout autour avec de l’eau bouillante et attendez quelques minutes pour que les fourmis se regroupent au maximum sous le pot.
Retournez-le d’un coup et remplissez-le aussitôt d’eau bouillante. Il est préférable d’être deux pour cette manipulation.
Coupez la route des fourmis avec un formicide maison.
Etalez du jus de citron sur une plante envahie.
Plus globalement, vérifiez que vos plantes ne sont pas envahies par les pucerons, car ils produisent un miellat qui attire les fourmis. (voir les pucerons).

 

Lutter contre les limaces


A titre préventif, vous pouvez utiliser toutes sortes de surface rugueuses qui empêchent les limaces d’avancer : épandez de la chaux dolomitique tout autour du potager et de la cendre ou de la sciure de bois entre les rangs, entourez les plantes attaquées par de la coquille d’œuf broyée, du marc de café ou des écorces de pin. 

La bourrache, dont vous pouvez planter une dizaine de pieds dans le potager, ainsi que le cerfeuil, éloignent les limaces.
Placez bien enfoncés des récipients remplis de bière loin du jardin : les limaces sont attirées par l’odeur et se noient dans la bière. Attention toutefois, cette méthode peut
aussi bien vous attirer les limaces du voisin (jusqu’à 100 mètres), donc à n’utiliser qu’en cas d’invasion avérée !
Pour détruire une limace indésirable, saupoudrez un peu de sel, mais faites bien attention aux plantes voisines, car le sel a un effet désherbant.
Enfin, invitez si possible les hérissons chez vous : ils raffolent des limaces !

 

Détecter les pucerons


Les pucerons sont de petits insectes globuleux, noirs, verts, jaunes, roses, bruns, ou gris, disposés en colonies sous les feuilles ou sur les tiges. Leurs victimes sont nombreuses, en particulier : les rosiers, les arbres fruitiers, le chou…
 

Lutter contre les pucerons


Tout d’abord, modérez les apports de fertilisants riches en azote.
Attirez et protégez les ennemis naturels des pucerons : les mésanges se nourrissent de pucerons, mais surtout les coccinelles. Elles peuvent en avaler plusieurs centaines !
Associez intelligemment vos plantations : l’œillet d’Inde éloigne bon nombre d’insectes, dont les pucerons.
(voir associations)
Au contraire, les capucines sont de véritables aimants à pucerons : plantez-les pour les attirer loin du potager.
Une fois les pucerons installés, vous pouvez les enlever manuellement en arrosant au jet, mais coupez les tiges les plus envahies. Avant l’arrosage, vous pouvez saupoudrer du talc ou des cendres de bois, leur effet caustique causera la déshydratation et l’asphyxie des pucerons, qui seront alors plus faciles à enlever.
Pulvérisez l’eau de cuisson des pommes de terre, une décoction de rhubarbe, un thé de pétunias ou du purin d’orties.
Vérifiez que vous n’êtes pas également envahi par les fourmis : les fourmis vont jusqu’à élever et protéger les pucerons pour le miellat qu’ils sécrètent en suçant la sève.
(voir les fourmis)
Décoction de rhubarbe : faites tremper 500g de feuilles de rhubarbe dans 3 litres d’eau pendant 24 heures, puis portez à ébullition pendant 20 à 30 minutes.

Thé de pétunias : versez 1 litre d’eau bouillante sur 2 tasses de feuilles de pétunias hachées.

Nouvel insecte auxiliaire : la chrysope aux yeux d'or

La larve de chrysope dévore les insectes nuisibles grâce à ses mandibules : une seule larve peut manger jusqu'à 4000 pucerons au cours de sa vie larvaire !

 
 
Source internet
(CA/10/12/2009)