Les fertilisants écologiques

Ca/modifdoc/02022011
COMMENT ENRICHIR LE SOL?
Tout en améliorant les qualités physiques du sol on doit veiller également à ses qualités chimiques, c'est-à-dire à sa richesse en éléments fertilisants (azote,phosphore et potasse essentiellement) et à son pH.
Le pH idéal pour les cultures
Il ne doit être ni trop acide ni pas assez.Le pH indique le degré d'acidité du sol. C'est un chiffre compris entre 1 et 14. Un sol neutre a un pH 7, un sol acide a un pH inférieur à 7 (compris entre4,5 et 7); un sol alcalin a un pH supérieur à 7 (entre 7 et 8,5).
L'idéal pour les légumes est que le pH  soit compris entre 6,5 et 7,2.
Si le sol est trop acide (pH inférieur à 6,5) il est nécessaire de faire des apports d'amendements calcaires et d'engrais contenant du calcium. Mais la correction du pH d'un sol dépend de sa teneur en argile et en sable. Ainsi, pour augmenter le pH d'une unité (pour passer de 5,5 à 6,5 par exemple), on doit apporter 0,6 kg/m2 de calcaire broyé tous les 3 ans si le sol est sableux et 1 kg/m2 s'il est argileux.  


LES ENGRAIS - (Dénommés NPK - note Christian) 
Les principaux éléments fertilisants des engrais sont : L’azote (sang séché ) : Il aide à la formation des tiges et à la pousse du feuillage : arbres, arbustes, légumes-feuilles, gazon, haies… Une carence en azote se manifeste par un jaunissement ou décoloration précoce des feuilles à partir des nervures avec blanchiment du limbe. Les pousses sont chétives et les feuilles tombent prématurément. Les tiges sont faibles et molles. 
Le phosphate : 
Il concerne les racines et a donc des conséquences sur la santé générale des cultures. Sont particulièrement concernés : les jeunes plants, plantes à fruits et graines, légumes-racines… 
Une carence en phosphate se manifeste par des tiges et des racines faibles, l’attaque de parasites, de mauvaises floraisons et de pauvres récoltes. Les feuilles prennent une couleur bleue tirant sur le pourpre. 
La potasse (plus précisément le potassium) – 
cendre de bois : 
Elle agit principalement sur la taille et la couleur des fruits et des fleurs. Elle concerne toutes les plantes à tubercules, à bulbes, à fleurs et à fruits. 
Une carence en potasse se manifeste par des plants malades, un bord des feuilles coloré de jaune ou de brun. Les fleurs ou les fruits sont plutôt pâles, mal colorés, peu nombreux et chutent prématurément. Pour réussir votre jardin, il est important de bien préparer votre sol, mais également de le nourrir régulièrement, car les plantes ont besoin d’éléments nutritifs équilibrés pour prospérer. 
Sachez tout d’abord qu’une analyse de votre sol peut vous apporter des informations essentielles : pH, granulométrie, et teneur en éléments fertilisants… 
LE COMPOST 
Le compost permet de fertiliser vos plantations de manière biologique, mais aussi de vous débarrasser de vos déchets. 
La construction du tas de compost :

L’endroit idéal pour votre tas de compost se situe dans un coin discret du jardin, à mi-ombre. 
Prévoyez un bac de 1 à 1,20 mètre de large et 70 à 80 cm de haut, avec deux compartiments : un pour les déchets nouveaux et un pour remuer le compost fait et y puiser. 
Vous pouvez fabriquer votre composteur avec des palettes de bois, que vous aurez préalablement enduites de sulfate de cuivre. Le meilleur moment pour démarrer est la fin de l’hiver; la décomposition est plus rapide à la belle saison. Placez votre compost à même le sol nu, jamais sur une aire bétonnée. Evitez de déménager le tas de compost, afin de préserver la microflore et les lombrics. Pour camoufler votre tas de compost, vous pouvez planter à 1 mètre environ une haie de quelques arbustes persistants et caducs. Pour éviter la venue des insectes, placez un morceau de moquette ou un bon lit de foin sur votre tas de compost. 
La composition du compost 
Pour obtenir 500g de compost, il vous faudra près de 5kg de déchets. Y mettre : - Déchets ménagers végétaux   (épluchures, fruits blets…) - Mauvaise herbes (sauf graines)  - Déchets de tonte non traités - Tiges et feuilles fanées - Vieux terreau, fonds de pots - Paille, foin, taille de haies - Marc de café, déchets de thé - Litières animales - Fumier - Résidus de culture (fanes de carottes) - Cendres de bois. 
Quelques conseils pratiques : Broyez les éléments durs comme les branchages, ou brûlez-les puis incorporez les cendres. 
Si le tas de compost ne chauffe pas, utilisez un accélérateur de fermentation biologique : un lit d’orties tous les 20 cm, suivi d’un bon arrosage. Si le tas est trop humide, incorporez sciure, tourbe ou paille hachée qui sont des éléments absorbants. 
Note de Christian :L'idéal est d'avoir deux box pour y stocker tous les déchets qui formeront le compost.J'ai construit un grand box qui contient 2,70 m3 de compost et un autre box plus petit qui contient 1 m3;
LE FUMIER 
Les meilleurs fumiers proviennent d’animaux élevés et nourris le plus naturellement possible. Prenez contact sans hésiter avec un éleveur près de chez vous pour vous faire livrer du fumier en vrac, c’est beaucoup plus économique ! 
Les différents types de fumier 
Bovins (vaches) 

Riche en matière organiques, le fumier de bovins améliore les terres légères, et chauffe peu lorsqu’on le composte. Ne pas enfouir lorsqu’il est frais. 
Cheval 

Le fumier de cheval est riche en matière organique et possède un bon équilibre entre matières nutritives et matières sèches. Il chauffe facilement lorsqu’on le composte, et s’utilise particulièrement en terrains lourds. 
Ovins (moutons et chèvres) 

Le fumier de mouton est considéré comme un fumier sec et chaud. Il est le plus riche en potasse par rapport aux autres types de fumiers. Il s’utilise également en terrains lourds. 
Volailles (poules, dindes…) Cinq fois plus riche en azote et en acide phosphorique, le fumier de volailles est à utiliser comme un engrais, en faisant attention au risque de brûlure des plantes. Pour un mélange au compost, ne pas dépasser 10% du volume total.  
Préparation et enrichissement du fumier 
La fumure n'est pas amenée directement sur les cultures mais subit d'abord des soins particuliers. L’ammoniaque, dont le taux est relativement élevé dans le fumier, peut nuire aux cultures. Il faut donc l’entreposer en tas pour le laisser se décomposer. Lors de la fermentation, un fumier frais doit monter rapidement à plus de 50°C. Si la température n’est pas suffisante, arrosez le tas avec un mélange d’eau sucrée et de levure de boulanger. Le fumier ne doit pas être utilisé chaud. Le mieux est de le laisser composter pendant une année entière. Vous obtiendrez ainsi un mélange appelé « beurre noir » qui fera des merveilles au jardin. Pour conserver votre fumier, montez-le en tas, et arrosez-le. En été, recouvrez-le pour le protéger du soleil. Vous pouvez l’enrichir de sciure de bois, de déchets organiques ou de feuilles mortes. L’ajout de cendres apportera de la potasse et le sang séché de l’azote. 
Utilisation du fumier 
Les amendements organiques s’utilisent en quantités importantes : prévoyez une couche de 15 cm d’épaisseur. Déposez votre fumier biologique à la surface du sol, et incorporez-le sur quelques centimètres de profondeur avec une griffe par exemple. Si vous avez découpé votre jardin en trois parcelles afin de pratiquer la rotation des cultures, ne procédez à un apport important de fumure que tous les trois ans et labourez profondément. La première année, vous y planterez les légumes les plus gourmands en éléments nutritifs. 
LES ENGRAIS VERTS 
Les fertilisants écologiques  
On utilise les engrais verts en culture sur une parcelle libre. 
On appelle engrais verts les plantes suivantes : 
Trèfles, luzerne, moutarde, phacélie, colza, seigle, sarrasin, féverole… Vous les semez et les laisser pousser, puis les fauchez avant qu’ils ne fleurissent mais surtout avant qu’ils ne montent en graines! Puis vous les broyez et retournez la terre en enfouissant ces végétaux dans le sol. Leur décomposition par lesbactéries du sol apportera des éléments nutritifs à votre sol. 
Astuce : lorsque la récolte de vos légumes se fait avant l’été et qu’elle laisse de la place disponible, vous pouvez l’ensemencer avec une plante à végétation rapide comme la moutarde ou le colza (pour un ensemencement en août ou septembre, fauchez et enfouissez en décembre). 
Source internet 
               (CA/1012/2009)