L'agriculture industrielle

Un superbe tag que j'ai photographié à Bordeaux-Bastide

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L'agriculture industrielle

 

Un combat sans fin pour améliorer les rendements

Agriculture - Généralités

 

Plus de bouches à nourrir, moins de paysans au travail …
Posée depuis le début de la révolution industrielle, cette équation n’a pour solution que l’accroissement des rendements agricoles.
Des progrès fantastiques ont été accomplis depuis un siècle, grâce à quelques inventions majeures comme le tracteur, la moissonneuse, la culture hors-sol, l’insémination artificielle, les pesticides …
D’autres sont en cours d’expérimentation (les OGM) pour faire face à l’explosion démographique qui s’annonce dans les pays émergents.

Tandis que monte une préoccupation nouvelle, souvent négligée dans le passé, le respect de l’environnement.

 

L’élevage
(8 000 ans avant J - C)

La première grande révolution s’est produite au Moyen-Orient il y a dix mille ans. Les habitants de l’Irak actuel domestiquent alors le mouton et la chèvre, s’en nourrissent et utilisent le fumier pour engraisser les sols, ce qui augmente les rendements agricoles. On élève le cochon dès le VIIème millénaire avant J-C., la vache au VIème et le cheval au IVème. En 5000 avant J-C., les Hittites d’Asie Mineure identifient les meilleurs reproducteurs de leurs troupeaux pour améliorer le cheptel. Autre révolution majeure: l’élevage des volailles en batterie, inventée au XVIIIème siècle par le physicien français Ferchault de Réaumur.C’est le début de l’élevage intensif, qui nous causera, à la fin du XXème siècle, de gros soucis (pollution, vache folle…).

 

L’araire  ( 3000 ans avant J-C)

 A la fin du néolithique apparaît cet outil en bois, qui fend les sols secs de Palestine, mais sans retourner la terre. Tiré par un âne ou un bœuf, guidé par l’homme grâce à son mancheron, l’araire remplace le bâton à fouir. Il se diffuse vite en Europe, car il permet d’intensifier les cultures et d’élargir l’espace planté. En 2009, l’araire n’a pas disparu: il est encore employé en Egypte et en Afrique noire. Traîné par un bœuf ou un chameau, comme il y a 5000 ans.

 

L’apiculture
(2500 ans avant J-C.)

Les Egyptiens disaient du miel qu’il provenait des larmes du dieu Rê, et les Grecs attribuaient l’origine de l’élevage des abeilles à Aristée, fils d’Apollon.
L’apiculture naît vers 2500 ans avant J-C., alors que le sucre n’existe pas encore. Le miel recueilli dans des ruches en planches ou en osier, sert alors d’offrande aux dieux. Quant à la gelée royale et à la cire d’abeille, elles sont prisées pour leur vertus médicinales. Les Egyptiens tirent aussi du miel une boisson fermentée, l’hydromel.

Jusqu’au XVIIIème siècle, la récolte du miel se fait en taillant les rayons ou en étouffant l’essaim, ce qui cause sa disparition. En 1772, un apiculteur suisse, Jonas de Gélieu, invente la hausse, un compartiment amovible et emboîtable dans la ruche grâce auquel on recueille le miel sans détruire la colonie. En 1844, le français Debeauvoys met au point le cadre mobile, qui permet d’ouvrir la ruche à différents stades de fabrication du miel. C’est le début de l’apiculture moderne.

 

La charrue
( 300 ans avant J-C.)

C’est l’invention qui a fait décoller la production agricole.
La charrue naît au IIIème siècle avant notre ère .
La nouveauté est surtout qu’elle est en métal. Elle s’enfonce donc plus profondément dans le sol que l’araire. Son coutre découpe la motte de terre, qui est ensuite soulevée par le soc et retournée par un versoir.
Sa diffusion va accroître d’un tiers les rendements agricoles dans le nord de l’Europe, permettant de nourrir plus de monde. Elle se dotera ensuite de roues, se perfectionnera jusqu’au Moyen-Age, et ne changera plus guère jusqu’à l’arrivée de premiers tracteurs.

 

Le silo (1753)

Dans les grandes plaine agricoles, sa silhouette est familière. Le silo à grains, dont l'architecte Le Corbusier affirmait qu'il était "d'un équilibre parfait face à sa fonction", répond à la nécessité de stocker les récoltes.
Dès les débuts de l'agriculture, on constituait des réserves de nourriture et on conservait des semences dans des greniers ou des fosses. Mais cela posait un problème : la germination détruisait toujours une partie de ce stock.
C'est un botaniste français, Henri-Louis Duhamel du Monceau qui a trouvé la solution. Rédigé en 1753, son "Traité de la conservation des grains et en particulier du froment" décrivait une sorte de citerne qui aérait et agitait le grain pour l'empêcher de pourrir.
Exactement le principe du silo moderne.
Au siècle suivant, on expérimente différents procédés de ventilation, puis on invente le transilage (le passage d'un silo à l'autre, qui permet de l'aérer aussi bien qu'un système d'air conditionné. Ensuite, on adopte le béton pour construire des réservoirs à grains de plus en plus gros.

 

L'insémination artificielle (1780)

 

Pratiquée par les Arabes dès le 14 ème siècle sur des chevaux, la méthode de l'insémination artificielle (prélèvement de sperme chez le mâle destiné à être injecté à la femelle) est formalisée par Lazzaro Spallanzani. En 1780, ce philosophe et scientifique italien prouve qu'on peut provoquer une grossesse chez une chienne sans qu'elle ait eu de rapport sexuel.  

 

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