camodifdoc/Wikipedia/20012011

 

L'Agriculture intégrée

 

Le concept d'agriculture intégrée caractérise des pratiques agricoles menant à des aliments de qualité en utilisant des moyens naturels et des mécanismes régulateurs pour remplacer les apports polluants et pour assurer une agriculture durable. L'accent en placé sur une approche holistique: l'exploitation est
considérée comme une unité de base, au centre d'un agrosystème, comprenant un cycle équilibré des nutriments, et basé sur le bien-être de toutes les espèces animales dans les élevages. La préservation de la fertilité des sols et d'un environnement diversifié est un aspect essentiel. Les moyens biologiques, techniques et chimiques sont utilisés de manière équilibrée pour prendre en compte la protection de l'environnement, ainsi que les exigences économiques
(rentabilité) et sociales. Enfin, l'agriculture intégrée fait appel aux méthodes de lutte intégrée, méthodes de protection des cultures tenant compte d'un seuil de nuisibilité du ravageur, de la maladie, cryptogamique ou virale, au-delà duquel le résultat économique est touché. Ce n'est donc que lorsque ce seuil de
nuisibilité, ou seuil de tolérance, est atteint, que la lutte chimique est déclenchée contre le ravageur, la maladie cryptogamique ou le virus en question.

En France un concept est règlementé, c'est celui d'agriculture raisonnée, concept un peu plus flou dans ses objectifs. Ces visions des pratiques agricoles sont toutefois moins strictes que les pratiques d’agriculture biologique, qui, elle, ne tolère aucun apport chimique (engrais chimique, pesticide).

 

Expérimentation
En 1998, l'INRA lance un projet de recherche pour comparer 4 types d'agriculture: classique, biologique, intégrée et sous couvert végétal. Les effets environnementaux mais aussi économiques sont évalués : rendements, quantité et toxicité des produits utilisés, temps de travail, consommation d'énergie,
marge dégagée. Les cultures sont : blé, pois, colza.

Le système intégré, basé sur des techniques de prévention des maladies (semis tardifs et moins denses, mélange de variétés) est celui qui présente le meilleur équilibre. Les rendements baissent de 10 % mais la diminution des intrants permet une baisse des charges qui préserve la marge des agriculteurs.
L'effet sur l'environnement est modéré. La consommation d'énergie est réduite de 30 %.