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LA BIO
Comment devenir bio consom’acteur
Avant-propos
Agence Bio : des sondages qui confirment une tendance lourde pour la consommation de Bio.
Nous sommes plus de 46% de Français en 2009 (42% en 2007 et 44% en 2008) à consommer régulièrement des produits issus de l’agriculture biologique. Car nous connaissons les effets
néfastes, aujourd’hui avérés, des pesticides sur notre environnement et notre santé.
A contrario, beaucoup d’entre nous sont encore mal informés des qualités de la bio.
Depuis plus de 30 ans, des agriculteurs, de scientifiques et des consommateurs citoyens agissent et prouvent, par leurs recherches, leurs pratiques et/ou leur alimentation, qu’une autre
agriculture est non seulement possible mais indispensable.
Le problème, c'est que la production ne suit pas.Les infrastructures manquent cruellement pour opérer la conversion agriculture conventionnelle vers production de Bio.
Il est à noter que les résistances à la bio sont fortes. Les privilèges acquis, les profits des grosses exploitations agricoles, certains fabricants agro-industriels ainsi qu’une
grande distribution inéquitable freinent son développement. Il faudrait, par ailleurs, une volonté politique forte pour faire changer les choses.Hélas, les subventions
allouées pour le "bio" sont en chute libre!
Qu’est- ce que la bio ?
La terre est un milieu vivant complexe qu’il faut « nourrir » pour en maintenir et en accroître la fertilité : protection du sol, des plantes, des animaux, des cycles naturels, de
l’environnement et donc de notre vie.
L’agriculture biologique (AB) préserve la fertilité du sol.
Aucun engrais chimique n’est utilisé : le recyclage des déchets de la ferme et l’utilisation d’engrais vertsdéveloppent la fertilité de la terre. L’activité biologique des sols est entretenue,
les sols sont couverts pour réduire la prolifération des « mauvaises herbes ».
L’AB prévient les maladies. Les associations de plantes et la rotation des cultures permettent de lutter préventivement contre les maladies. Les défenses naturelles des plantes et leur
croissance sont renforcées par des préparations à base de plantes. Si nécessaire, des traitements naturels sont utilisés.
L’AB protège la bio-diversité.
Tous les êtres vivants sont indispensables à l’équilibre de l’écosystème (l’écosystème est l’ensemble formé par une communauté d’êtres vivants – biocénose- et son environnement
biotope-).
A chacun son rôle. Certains aident les plantes à se reproduire ou à aérer la terre. D’autres permettent de réguler la prolifération nuisible de certains insectes (chenilles, pucerons …). Les
cultures sont diversifiées. La sélection des plantes et d’animaux les plus adaptés à un terroir sauvegarde la diversité des semences et des races.
Les haies évitent l’érosion des sols, brisent les vents, servent d’abri aux animaux.
L’AB respecte les animaux.
Les animaux vivent dans de bonnes conditions : ils mangent bio, disposent de parcours en plein air, sont soignés en limitant les médicaments allopathiques (vaccins, antibiotiques
…).
L’AB est rigoureusement contrôlée.
Les conditions de production et de transformation sont systématiquement contrôlées. Comment identifier les produits bio? C'est la mention "Bio" ou "Issu de l'agriculture biologique" sur
un produit alimentaire qui garantit que celui-ci est bio et respecte la règlementation européenne ou une réglementation équivalente d'un pays non européen.
Manger bien, c'est manger Bio?Les aliments "bio" sont-ils meilleurs pour la santé?
Une importante enquête de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa)et plusieurs études dans le monde ont démontré que les valeurs nutritionnelles des aliments issus
de l'agriculture biologique n'étaient pas meilleures que celles de l'agriculture conventionnelle.
Qu'il s'agisse des nutriments (glucides,protides, lipides) ou des minéraux et des oligo-éléments, les différencesne sont pas significatives. En revanche, les produits bio contiendraient
moins de nitrates et de résidus de pesticides,autant de métaux lourds et de dioxines, et davantage de mycotoxines.
Difficile, par contre, d'en comparer les qualités gustatives, car le goût est toujours une affaire personnelle.Ce qu'en écrit la nutritionniste Béatrice de Reynal dans son livre "Les vérités qui
dé-mangent" résume bien la question : " Le bio n'a pas tenu ses promesses : meilleur au goût, meilleur nutritionnellement. Or, il n'a été que bien plus cher. Il a fallu 20 ans pour
qu'enfin le bio revendique seulment son véritable bénéfice : il est moins délétère pour l'environnement.
Et donc pour la santé?